Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Conseillers métropolitains, permettez-moi de saluer la démarche et d’approuver le principe de développement d’une véritable vision globale métropolitaine, qu’il nous faut impérativement réussir à accompagner d’actions concrètes pour répondre à l’urgence du défi climatique et de la transition écologique. Je tiens vraiment à féliciter tous les acteurs de ce document qui restera, je pense, un élément de travail pour les élus que nous sommes. Je remercie vivement la qualité de ce document.
Dans ce document, il apparait que nous sommes contraints à des spécificités métropolitaines.
Les deux spécificités de notre Métropole, c’est dans un premier temps l’industrie et, dans un deuxième temps les transports. Je crois que les efforts que nous devons faire se situent autour de ces deux questions.
Au niveau de l’industrie, et je pense que les Maires autour de l’étang de Berre sauront apporter les éléments pour dire l’urgence qu’il y a à accompagner ces populations qui sont soumises à cette pollution intense, je ne reviendrai pas sur l’appel de Marseille qui a été fait par de nombreux acteurs, dont de nombreux élus ici présents, pour demander d’accompagner ces politiques de Plan Climat Energie, contre la pollution et pour la santé environnementale. Je les remercierai lorsque la Ministre, je l’espère, accompagnera notre demande de registre des malformations congénitales et des cancers dans notre Métropole. J’ai vraiment bon espoir que ça le soit, par l’action qui a été menée par de nombreux élus ici présents.
Je parlerai simplement là de quelques éléments concernant le transport et je voudrais réellement m’appuyer sur les difficultés dont il va falloir prendre rapidement connaissance. Je parlerai essentiellement de Marseille puisqu’aujourd’hui, il faut qu’on sorte d’ici en ayant quelques éléments et quelques chiffres.
Aujourd’hui, il faut savoir que lorsqu’on parle de vélos, Marseille, c’est 70 kilomètres de pistes cyclables., Strasbourg, c’est 600 kilomètres donc vous imaginez le delta qu’il va falloir qu’on construise.
Je crois en ce projet et je pense que nous avons tous conscience de ça, du travail que nous avons accompli parce que nous n’avons pas anticipé ce qui est en train de se mettre en place.
S’agissant des transports en commun, je voudrais aussi attirer l’attention sur le fait que dans une ville comme Marseille, nous avons 129 kilomètres de ligne de transports en commun. Lyon, c’est 3800 kilomètres ; Thionville, c’est 1235 kilomètres.
Alors, vous allez me dire, l’infrastructure, l’étendue de la ville amènent certaines difficultés.
Mais lorsque j’entends et vraiment je qualifie les échanges que l’on a eus d’espoir pour cette Métropole, je pense qu’il n’y a pas de clivage droite et gauche sur ces questions aussi importantes que celles des transports en commun. Aujourd’hui, il faut y associer la vision que l’on peut avoir d’une ville comme Marseille.
Bien sûr un Boulevard Urbain Sud il y a 30 ans, permettait d’éloigner la voiture du centre-ville, mais aujourd’hui, il est en plein dans la ville et c’est bien là le souci que nous avons.
Lorsque je lis les documents, et nous avons entendu un des collègues scientifiques parler de l’espace vert qu’il faut que l’on précise et que l’on rende de plus en plus important, il ne faut pas non plus être déleterre et contre un projet que nous sommes en train d’écrire ensemble, donc ne pas détruire des espaces verts, faire attention et avoir le courage, Madame la Présidente, de faire un moratoire sur des questions aussi importantes que le Boulevard Urbain Sud.
Voilà des questions qu’il faut avoir en tête. Il est important d’écrire un beau document et de qualité, je crois qu’il va falloir en faire référence chaque fois que l’on parlera de ces questions mais je crois qu’il y a des actes à faire.
J’en suis convaincue aujourd’hui, avec cette assemblée, nous sommes en capacité de prendre des décisions difficiles mais tellement importantes pour la Métropole.
Je pense qu’on en est tout à fait responsable et prêt à faire ce pas concernant les transports en commun.
Merci, Madame la Présidente.